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ATTENTION - ajoute déclarations sur consultation de l'ensemble des salariés /// Le conflit à la Régie des transports de Marseille (RTM) se retrouve dans l'impasse après une nouvelle rencontre entre les traminots et le médiateur du gouvernement, Bernard Brunhes, qui a tourné court jeudi, malgré la menace de réquisition des bus et métros de la ville.
Se contentant d'évoquer un "échec provisoire", M. Brunhes a annoncé qu'il quittait Marseille dans la soirée. Il a cependant regretté que les syndicalistes "soient arrivés les mains vides" pour le rencontrer.
Malgré la menace d'être réquisitionnés, les traminots marseillais avaient rejeté quelques heures plus tôt, lors d'assemblées générales, les propositions du médiateur et voté la poursuite d'une grève qui perturbe la circulation des bus et métros de la ville depuis plus d'un mois.
Le préfet de région Christian Frémont leur a demandé de revenir sur leur refus et a annoncé jeudi soir que le gouvernement souhaite l'organisation d'une consultation à bulletin secret de l'ensemble des 3.200 salariés sur les propositions du médiateur et par ricochet sur la poursuite ou non de la grève.
Ce scrutin pourrait avoir lieu en début la semaine prochaine.
Le préfet a estimé que la réquisition était "l'arme ultime" mais qu'il ne l'excluait pas.
M. Brunhes a suggéré le retrait de la délégation de service public (DSP), votée par la communauté urbaine pour l'exploitation du tramway qui entrera en service en 2007 (bien 2007).
A sa place, il a proposé la création d'une "filiale ad hoc" de la RTM pour l'exploitation des lignes. Cette filiale, dont la RTM détiendrait la majorité avec 40% à la Connex (Veolia) ou un autre opérateur, serait chargée d'exploiter le tramway, défini comme un "marché public" avec du personnel exclusivement RTM.
Les traminots, qui craignent une privatisation de la RTM, réclament une exploitation du tramway exclusive par la RTM.
"médiation alibi"
Environ 800 à 3.000 personnes ont manifesté en soutien aux salariés de la RTM jeudi en fin de matinée.
"Tant que Gaudin ne viendra pas à la table des négociations, nous ne baisserons pas les bras", a dit Charles Andréani, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise, pendant la manifestation.
En choisissant de se rendre en cortège jusqu'aux abords de la préfecture, les grévistes entendaient mettre en garde le préfet contre une réquisition des personnels, comme le demande le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin.
"Avec 10% de bus en circulation et la moitié des métros, le service minimum est là", explique-t-on à la CFDT.
M. Bruhes s'est défendu d'avoir menacé les grévistes de réquisitions. "Je leur ai simplement dit, c'est quoi l'avenir, c'est la réquisition ? Ce n'est ni une menace, ni une affirmation" a dit M. Brunhes.
Les syndicats avaient auparavant indiqué que le médiateur avait menacé de réquisitionner les conducteurs.
"Nous n'avons pas progressé du tout. Il n'y a rien de changé. La réquisition n'est pas loin de nous, a dit M. Brunhes, si c'est çà un médiateur...", a déclaré Alain Vercellone.
"Je suis très en colère. C'est une médiation alibi pour nous présenter comme de gros vilains qui refusent tout", a pour sa part déclaré le délégué CFDT (deuxième syndicat) à la RTM, Patrick Parra.
Les syndicats pourraient présenter de nouvelles propositions vendredi.
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